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Redonner la parole au peuple ?

, par  NEMO , popularité : 57%
NJ-Ile de France
Bonjour Visiteur à partir du 15 juillet 2025

Encore faudrait-il qu’il y ait « un » peuple et qu’il ait quelque chose à dire.

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Nous sommes dans un pays démocratique, parait-il, dans lequel les représentants du peuple gouvernent « pour le peuple et par le peuple ». Sauf que depuis belle lurette il n’y a plus « un » peuple français. Par contre, « des » peuples, en France, il y en a plus qu’un curé peut en bénir. Faisons un rapide inventaire : il y a le peuple des villes, le peuple des campagnes, les peuples des banlieues, les peuples des services publics, des hauts, moyens et petits fonctionnaires, le peuple des artisans, des commerçants, des agriculteurs, le peuple des grandes, moyennes et petites entreprises, le peuple de ceux qui donnent sans recevoir et qui ne demandent rien, le peuple de ceux qui reçoivent sans donner et qui exigent toujours plus. Le peuple des somewhere et le peuple des anywhere, le peuple des Eurolâtres et le peuple des europhobes, le peuple des écolos et le peuple des bouffeurs de viande rouge, les peuples qui ne sont français que de papier et le peuple qui est français jusqu’à la dernière goutte de son sang… Et on donnerait la parole à tous ces peuples ? La France d’aujourd’hui, c’est la tour de Babel. Chacun parle sa propre langue, ne veut rien comprendre à la langue des autres, ne pense qu’à satisfaire ses propres appétits, ne voit l’avenir qu’à sa fenêtre, et on voudrait donner la parole à « un » peuple constitué de soixante millions d’individus dont une bonne moitié sinon plus ne pense qu’à "profiter", optimiser ses RTT, prendre sa retraite le plus tôt possible, au besoin aux dépens de la petite moitié qui les soutient à bout de bras, et surtout, surtout, est décidée à ce qu’on ne change rien à leur petit confort… et après moi le déluge ?

Nous sommes dans une démocratie ? La bonne blague ! Une démocratie (vous noterez que nos gouvernants, qui savent encore ce que ce mot signifie, ne l’utilisent jamais, et l’ont remplacé par République, comme si la République était une « valeur »), est un système politique dans lequel une majorité représentant plus de la moitié (ou au moins la part la plus importante) des citoyens décide de l’avenir du pays, mais est protégée des tendances totalitaristes toujours possibles par deux principes : le premier, les décisions, lois, règlements et autres directives, pris par la majorité s’appliquent à tous, qu’ils soient majoritaires ou minoritaires, et ne doivent pas favoriser un groupe au détriment des autres ; le second, la majorité s’engage à ne pas entraver l’expression des minoritaires. Quand dans un pays comme la France, les dominants prennent des décisions qui ne favorisent que leurs « clients », ou qui pénalisent une minorité rendue impuissante par la loi du nombre, quand ils musellent l’expression minoritaire, le pacte démocratique est rompu. C’est de plus en plus la situation dans notre « République », et les exemples sont innombrables, ne serait-ce qu’en matière fiscale, où il faut « faire payer les riches », quels riches, ceux qui gagnent plus de 4.000 euros ?, où il faut « donner » aux prétendus « pauvres » pour qu’ils votent bien ; la circulation à Paris, où l’on emmerde les automobilistes au-delà du concevable pour que les « parisiens », qui votent bien, puissent se promener en trottinette sur des voies parfaitement dégagées : les éoliennes, inutiles mais ô combien lucratives pour certains, installées à proximité de villages dont les habitants n’ont pas les moyens de se défendre ; les médias « indépendants persécutés par une « autorité » sans la moindre légitimité … etc…

Et voilà qu’on attendrait maintenant de la clairvoyance d’ « un » peuple qui a élu deux fois de suite, et en toute connaissance de cause la deuxième fois, un malade à la tête de la France, qui a laissé notre démocratie se transformer en une espèce de dictature molle, qu’il trouve une solution au maelstrom qui nous engloutit ? La solution à tous nos maux serait une dissolution pour ceux qui ont tout à gagner d’une législative anticipée, une démission pour ceux qui croient avoir une chance de remplacer le calife, et que rien ne change pour ceux qui ont tout à perdre de l’un ou l’autre scénario. La France, dans tout cela ? Ils n’en ont rien, mais rien à battre, c’est moi qui vous le dis.

P.S. Alors que la gauche « embrassons-nous Folleville » est prête à tout renier, et en priorité les principes moraux dont elle se pare, pour accaparer tous les pouvoirs, la droite donne encore une fois le spectacle lamentable de ses petites « combinaziones ». Retailleau ne veut pas du RN parce que Tanguy l’aurait gravement injurié, le RN ne veut pas de Reconquête parce que Zemmour aurait dit du mal de Marine (il n’y a que la vérité qui blesse), les LR ne veulent pas d’un rapprochement, ne serait-ce qu’électoral, avec la droite patriote, Asselineau et Philippot ne veulent pas autre chose qu’eux-mêmes, Dupont Aignan voudrait bien, mais il ne peut point. Bref, ce n’est pas gagné. Je dirai même plus, c’est foutu !